Histoire de la Société de Médecine, Chirurgie et Pharmacie de Toulouse
Le décret du 18 août 1793 a supprimé en France toutes les Universités, les Facultés, les Associations
Savantes et tout l’enseignement supérieur...
En 1801 les médecins de
Toulouse décident de créer un enseignement de la Médecine dans la ville.
Ces médecins praticiens, d’avant la loi de suppression, décident de la formation d’une Société qui réunira tous les médecins toulousains capables de soigner et
d’enseigner.
Le 3 juillet 1801 le préfet du département officialise cette
nouvelle Société pour lutter contre le charlatanisme régnant.
La Société compte 36 membres, payant une cotisation pour assurer des consultations gratuites, des cours de médecine, des études d’ouvrages nouveaux et même l’installation d’un prix sur concours...
La première séance a lieu le 14 novembre 1801.
L’enseignement dès 1802 comprend l’Anatomie, la Physiologie, les Accouchements, la Pathologie
Externe, la Pathologie interne...
A l’Hôtel-Dieu un cours de Clinique est
assuré par les Docteurs Viguerie et Gaugiran. Roch Tarbès (1752-1830), promoteur de la première campagne de vaccination à Toulouse dès 1800, fait un cours de 4 mois sur les plaies, ulcères,
tumeurs à 250 étudiants.
La Municipalité de Toulouse cherche à retrouver
l’ancien enseignement Universitaire de l’Ecole de Médecine.
Pendant cinq années, la « Société de Médecine, Chirurgie et Pharmacie de Toulouse » assurera tout l’enseignement manquant, jusqu’à ce que Alexis Larrey et Dominique Larrey, très influents auprès de l’Empereur, obtiennent la réouverture de l’Ecole Impériale de Médecine de Toulouse, le 1er mai 1806.
Source : Mémoires de l’Académie des Sciences Inscriptions et Belles Lettre de Toulouse ; l’école de Médecine de Toulouse de 1801 à 1848 ; par Jacques Arlet. Vol. 157-17ème série - tome V ; 1995.
« J’ajoute que depuis ses origines, la
Société de Médecine n’a pas cessé d’être active pour l’enseignement et les progrès de la médecine à Toulouse.
Nous en faisions partie encore avant la Seconde Guerre Mondiale, étudiants très fiers d’aller exposer nos observations et nos travaux, de
thèse ou autres, devant nos maîtres.
Le siège en était alors une grande salle au 3ème étage de l’Hôtel d’Assézat.
Le président de la Société siégeait dans un grand fauteuil Louis-Philippe et une longue table entourée de chaises nous attendait, devant un
minuscule écran de projection.
La Société a peu à peu perdu son rôle de cohésion et d’enseignement.
Facultés de Médecine et Hôpitaux sont nombreux, dispersés dans Toulouse. Seul persiste le Musée d’Histoire de la Médecine dont les
collections sont gérées par la Société de Médecine. » Professeur Lise Enjalbert.